Qu'est-ce que l'Institut Eléazar ?

Fondé le 11 août 1990, par Serge Caillet, sous la présidence d'honneur de Robert Amadou (1924-2006), l'Institut Eléazar fêtera ses 20 ans cette année.
L'Institut Eléazar, qui n'est pas un ordre initiatique, rassemble dans l'indépendance des hommes et des femmes de désir soucieux d'étudier en toute liberté l'oeuvre de Martines de Pasqually (1710 ?-1774) et de Louis-Claude de Saint-Martin (1743-1803).
Ce blog de l'Institut Eléazar est principalement consacré à l'actualité du martinisme : publications, études, découvertes, manifestations...

Ce blog complète le site officiel de l'Institut Eléazar : www.institut-eleazar.fr

vendredi 16 septembre 2011

Robert Amadou, Robert Ambelain et Alexandrie d'Egypte

Il y a dix ans tout juste, Robert Amadou confiait à Ludovic Marcos son témoignage, en deux entretiens, sur l’aventure hors du commun de la loge clandestine Alexandrie d’Egypte, fondée par Robert Ambelain, à Paris, en 1943, sous la terreur nazie. Le premier entretien avait été publié dans la revue Arcana, quasi confidentielle, mais, par suite de la disparition de cette revue, le second était resté inédit. Grâce à la générosité de Catherine Amadou, le dernier numéro de Renaissance Traditionnelle (n° 162, avril 2011 - http://www.renaissancetraditionnelle.org/) nous offre aujourd’hui l’intégralité des propos de Robert Amadou. Ce témoignage capital consigne, dans le détail, l’histoire de cette loge clandestine du rite de Memphis-Misraïm et de ses activités annexes, au titre de l’Ordre martiniste, de l’Eglise gnostique (tout autant condamnés par le régime de Vichy et maintenus ici dans la clandestinité) et de l’Ordre des élus coëns, réveillé en 1943.
Avec ces souvenirs de combattant d’un réseau d’une résistance morale et spirituelle (sans préjudice, pour certains de ses membres, d’une autre forme de Résistance active), Robert Amadou rend hommage à Robert Ambelain, son « seul maître vivant », dont il fut, dans ces années noires, le bras droit. Alors que Robert Amadou a rejoint son premier maître dans le sein d’Abraham, le 14 mars 2006, quelle émotion de lire aussi la transcription de leur dernière conversation téléphonique, le 20 mai 1997, sept jours avant le rappel à Dieu de Robert Ambelain.
Enfin, cet entretien ne pourra manquer d’interpeler celles et ceux, désormais nombreux, qu’intéresse la franc-maçonnerie égyptienne dont Robert Amadou dénonce ici la légende des patentes, des filiations et du rituel tout en défendant le caractère occultiste et le mythe traditionnel de Memphis-Misraïm.

Serge Caillet