Qu'est-ce que l'Institut Eléazar ?

Fondé le 11 août 1990, par Serge Caillet, sous la présidence d'honneur de Robert Amadou (1924-2006), l'Institut Eléazar fêtera ses 20 ans cette année.
L'Institut Eléazar, qui n'est pas un ordre initiatique, rassemble dans l'indépendance des hommes et des femmes de désir soucieux d'étudier en toute liberté l'oeuvre de Martines de Pasqually (1710 ?-1774) et de Louis-Claude de Saint-Martin (1743-1803).
Ce blog de l'Institut Eléazar est principalement consacré à l'actualité du martinisme : publications, études, découvertes, manifestations...

Ce blog complète le site officiel de l'Institut Eléazar : www.institut-eleazar.fr

vendredi 6 juillet 2012

Tricentenaire de Martines de Pasqually



Les actes du colloque du tricentenaire supposé de la naissance de Martines de Pasqually, organisé à Marseille, les 18 et 19 septembre 2010, par l’Institut Eléazar, la Société Martinès de Pasqually et la revue Renaissance Traditionnelle, en partenariat avec Les Amis provençaux de Renaissance Traditionnelle et la librairie l’Etoile du Mage, étaient très attendus. Ce m’est une joie d’en annoncer la parution, sous la forme d’un numéro double de Renaissance Traditionnelle (n° 165-166, janvier-avril 2012), réalisé par l'ami Pierre Mollier à qui grand merci une fois de plus ! 

Presque toutes les communications du colloque ont été publiées, à l’exception de celles de Roger Dachez, de Christian Marcenne et de Robert Guinot à qui ce colloque doit pourtant beaucoup (mais on les retrouvera fort heureusement sur le DVD en préparation, dont nous reparlerons). Pour l’heure, les lecteurs de RT auront de quoi méditer les éléments biographiques présentés par Michèle Nahon ; le cas des Philatèthes à travers les découvertes et les hypothèses à propos de nouvelles copies du Traité sur la réintégration, par Alain Marchiset et Pierre Mollier ; Louis-Claude de Saint-Martin à l’école de Martines, avec Dominique Clairembault ; Jean-Baptiste Willermoz et la genèse du rite écossais rectifié, avec Jean-Marc Vivenza ; le sacerdoce primitif selon Martines et le sacerdoce des baptisés, avec Jean-François Var, et Martines à l’œuvre dans la chose, sous ma signature.

          Rappelé à Dieu le 14 mars 2006, Robert Amadou n’était pas physiquement présent au colloque de Marseille qu’il eût été juste qu’il présidât. Grâce à Catherine Amadou et à Pierre Mollier, l’injustice est réparée avec la publication de la transcription suivie du fac-similé du si précieux « Rapport Zambault » ici publié par Robert Amadou d’après le manuscrit original conservé aux Grand Orient de France. 

       Enfin, Robert Amadou aurait dû, c’est l’évidence, conclure le colloque. Réjouissons-nous par conséquent qu’il apporte à ces actes la plus digne et pour tout dire la meilleure conclusion, avec cette exhortation, sous la forme d’un texte inédit intitulé : « opérons donc ! ». Dans les circonstances présentes où d’aucuns cherchent à opposer Saint-Martin à son premier éducateur, le lecteur de RT pourra méditer chaque ligne de ce texte essentiel, par le plus grand ami et le meilleur connaisseur de Saint-Martin et de Martines, dont il me plait de citer les dernières lignes : « La complémentarité prime sur l’apparente contradiction. Au bénéfice de l’homme de désir, Martines et Saint-Martin se peuvent entraider pour une opération plus efficace ». Qui qu’en grogne !

Serge Caillet