Les
actes du colloque du tricentenaire supposé de la naissance de Martines de
Pasqually, organisé à Marseille, les 18 et 19 septembre 2010, par l’Institut
Eléazar, la Société Martinès de Pasqually et la revue Renaissance
Traditionnelle, en partenariat avec Les Amis provençaux de Renaissance
Traditionnelle et la librairie l’Etoile du Mage, étaient très attendus. Ce m’est
une joie d’en annoncer la parution, sous la forme d’un numéro double de
Renaissance Traditionnelle (n° 165-166, janvier-avril 2012), réalisé par l'ami Pierre
Mollier à qui grand merci une fois de plus !
Presque
toutes les communications du colloque ont été publiées, à l’exception de celles
de Roger Dachez, de Christian Marcenne et de Robert Guinot à qui ce colloque
doit pourtant beaucoup (mais on les retrouvera fort heureusement sur le DVD en
préparation, dont nous reparlerons). Pour l’heure, les lecteurs de RT auront de
quoi méditer les éléments biographiques présentés par Michèle Nahon ; le cas des
Philatèthes à travers les découvertes et les hypothèses à propos de nouvelles copies du Traité sur la réintégration, par Alain
Marchiset et Pierre Mollier ; Louis-Claude de Saint-Martin à l’école de Martines, avec
Dominique Clairembault ; Jean-Baptiste Willermoz et la genèse du rite
écossais rectifié, avec Jean-Marc Vivenza ; le sacerdoce primitif selon
Martines et le sacerdoce des baptisés, avec Jean-François Var, et Martines à l’œuvre dans la chose, sous ma
signature.
Rappelé à Dieu le 14 mars 2006, Robert Amadou n’était pas
physiquement présent au colloque de Marseille qu’il eût été juste qu’il
présidât. Grâce à Catherine Amadou et à Pierre Mollier, l’injustice est réparée avec
la publication de la transcription suivie du fac-similé du si précieux « Rapport
Zambault » ici publié par Robert Amadou d’après le manuscrit original
conservé aux Grand Orient de France.
Enfin, Robert Amadou aurait dû, c’est l’évidence,
conclure le colloque. Réjouissons-nous par conséquent qu’il apporte à ces actes
la plus digne et pour tout dire la meilleure conclusion, avec cette exhortation,
sous la forme d’un texte inédit intitulé : « opérons donc ! ».
Dans les circonstances présentes où d’aucuns cherchent à opposer Saint-Martin à
son premier éducateur, le lecteur de RT pourra méditer chaque ligne de ce texte
essentiel, par le plus grand ami et le meilleur connaisseur de Saint-Martin et
de Martines, dont il me plait de citer les dernières lignes : « La
complémentarité prime sur l’apparente contradiction. Au bénéfice de l’homme de
désir, Martines et Saint-Martin se peuvent entraider pour une opération plus
efficace ». Qui qu’en grogne !
Serge Caillet