Qu'est-ce que l'Institut Eléazar ?

Fondé le 11 août 1990, par Serge Caillet, sous la présidence d'honneur de Robert Amadou (1924-2006), l'Institut Eléazar fêtera ses 20 ans cette année.
L'Institut Eléazar, qui n'est pas un ordre initiatique, rassemble dans l'indépendance des hommes et des femmes de désir soucieux d'étudier en toute liberté l'oeuvre de Martines de Pasqually (1710 ?-1774) et de Louis-Claude de Saint-Martin (1743-1803).
Ce blog de l'Institut Eléazar est principalement consacré à l'actualité du martinisme : publications, études, découvertes, manifestations...

Ce blog complète le site officiel de l'Institut Eléazar : www.institut-eleazar.fr

mercredi 19 juin 2013

Renaissance Traditionnelle met le martinisme à l'honneur



Le numéro 168 de Renaissance Traditionnelle (daté d’octobre 2012) nous offre son lot de trouvailles martinistes. Marchand dans les pas de Robert Amadou, Catherine Amadou a découvert en 2011 un nouveau manuscrit du Traité sur la réintégration de Martines de Pasqually, de la main de Prunelle de Lière, conservé dans le fonds du même nom, bien connu des chercheurs, à la Bibliothèque municipale de Grenoble. Passé inaperçu depuis son entrée à la BMG, ce manuscrit n'a pas échappé à la sagacité de Catherine Amadou, qui nous en fournit ici une analyse documentée.
Catherine Amadou nous livre ensuite trois nouvelles "leçons de Lyon", absolument inédites, dont le contenu exceptionnel ouvre de nouvelles pistes de réflexion arithmosophiques, notamment à propos du nombre 6. L'une de ces leçons est d'ailleurs illustrée de deux schémas également inédits qui posent eux-mêmes les bases d'une nouvelle approche de la géométrie sacrée en rapport avec le dénaire, le quaternaire et le sénaire chez Martines et ses émules.
Sous la plume de Pierre Noël, un article consacré à « La Profession » rétablit fort heureusement, documents à l'appui, y compris des textes inédits, la nature exacte de la double classe secrète du régime écossais rectifié. Pour la première fois à ma connaissance, il précise aussi en quoi la pseudo-grande profession, composée par Robert Ambelain à partir d'un dépôt de Georges Lagrèze, diffère radicalement de la grande profession telle que l'a conçue et instituée Jean-Baptiste Willermoz et telle qu'elle s'est régulièrement perpétuée en Suisse. Pierre Noël confirme ainsi les propos de notre entretien avec Xavier Cuvelier-Roy dans Les hommes de désir (p. 44-45). En revanche, l'auteur semble ignorer l'identité de Maharba (id., p. 44) et les éléments que j'ai publiés sur la grande profession de Jean Saunier-Ostabat (voir ma préface à l'édition en volume de ses articles sur le RER, sous le titre : Les chevaliers aux portes du temple, Ivoire-Clair. Enfin, je ne serai sans doute pas le seul à regretter quelques lignes trop caricaturales sur Robert Ambelain et ses entreprises et une conclusion qui surprendra plus d'un martiniste quant à la doctrine de Martines. 

Tout martiniste trouvera également à s’instruire – ô combien ! – à la lecture de l’article de Jean-François Var, « Réintégration et résurrection à la lumière de la Tradition patristique », qui vient de paraître dans le numéro 169 (daté de janvier 2013) de Renaissance Traditionnelle. Cette approche de l’un des thèmes essentiels traités par Martines de Pasqually, aborde la question de l’Adam premier, de la chute et de la désintégration de l’homme, puis de la résurrection et de la réintégration, à la lumière des Pères cappadociens, notamment, mais aussi de saint Séraphin de Sarov par exemple. Et elle les aborde avec une rare intelligence des textes, qui apporte un éclairage vivifiant de l’œuvre du théurge de Bordeaux et montre la parenté de sa pensée, sur ce thème, avec les Pères. Profitez-en !

Dans le même numéro, mes Acta martinista renseignent sur quelques livres récents, en rapport avec le martinisme, au sens le plus large.

Serge Caillet